Je m’appelle Marie

Depuis toujours j’ai cherché à comprendre qui j’étais, quel était le sens de ma vie, ce que mon âme attendait de moi. J’ai commencé par une psychanalyse, puis suis devenue moi-même psychanalyste junguienne dans les années 80. J’ai ensuite eu envie de m’ouvrir à d’autres voies, la création de jardins écologiques, l’art textile, le Yoga, la méditation, les soins énergétiques ….

Parallèlement, j’ai accompagné des adultes, pour les aider à sortir de leurs souffrances quelles qu’elles soient. Je les ai accompagnés en thérapies individuelles, mais aussi en enseignant le Yoga pendant près de 20 ans.

Depuis plusieurs années, avec toutes les souffrances infligées par les guerres, les famines, la pauvreté, des photos d’enfants circulent sur les médias. Je vois la douleur de ces enfants et j’ai envie de les choyer, de les bercer, de les prendre dans mes bras, mais je n’ai pas le courage d’aller sur le terrain du Yémen ou d’ailleurs.

Cet été j’ai senti un appel impérieux vers l’Inde. Maintenant ou jamais. J’avais trois options de lieux différents, dont Maithrimandir. J’y ai découvert le projet de création d’un orphelinat, j’ai lu dans un petit coin que les bénévoles étaient bienvenus, et j’ai aussitôt su: c’est là que je dois aller.

L’orphelinat n’est pas encore en place, mais lorsque je suis arrivée, après quelques jours de repos, je me suis proposée pour faire ce dont Sarvatma et Sumi pouvaient avoir besoin auprès des enfants. Immédiatement le projet d’un atelier dessin pour les enfants du village s’est mis en place. Je ne suis pas professeur de dessin, par contre je sais à travers mon cheminement que les enfants expriment énormément de choses à travers leurs dessins. Les adultes aussi d’ailleurs, mais les enfants ont une spontanéité emplie de fraîcheur, et dessiner leur permet d’exprimer des émotions qu’ils n’auraient pas osé formuler autrement, ce qui est très libérateur pour eux.

Je les ai donc laissé faire. Je leur donnais parfois un thème très précis, d’autres fois ils étaient libres, mais je les laissais faire. La classe était très enjouée. Nous échangions en anglais, même si la prononciation indienne m’était difficile, et si réciproquement la prononciation anglaise leur était parfois difficile. Mais dans ces cas-là, il y a les gestes, les visages, les mains qui savent si bien dire ce qu’elles ont à dire. Au bout d’une heure il y avait autant de dessins que d’enfants; avec mon regard de psy, je pouvais comprendre certaines choses, mais ce n’était pas l’objet de l’atelier. Les enfants avaient dessiné ce qu’ils avaient besoin d’exprimer et c’était là l’essentiel.

Indépendamment du côté expression des émotions, je suis vraiment admirative de la qualité de leurs dessins. Chacun a donné libre cours à sa personnalité, dans le choix du graphisme,  des couleurs, des matériaux, peinture, crayons, feutres. Chaque dessin est unique et remarquable. Ils avaient de 5 à 12 ans.

Marine a repris l’atelier après mon départ. Avec sa personnalité qui est très différente de la mienne mais je sais que les enfants

en sont très heureux.

Je souhaite que ce mouvement qui a été le mien en entraîne d’autres, sans doute très différents, mais le sourire de ces enfants, la lumière qui brille dans leurs yeux en vaut largement la peine!

Merci Amou, Devo, Kartrick, Baby, Little Baby, Briya, Soupaoniky, Ananya, et ce petit garçon dont je n’ai pas su le nom. Par votre présence, votre joie, votre amour, votre innocence, la lumière qui brille dans vos yeux, vous m’avez offert un merveilleux cadeau de Noël.

pour joindre Marie :

Site web:

mmlouziersahler.weebly.com

Voici un partage des dessins de Amou, Devo, Kartrick, Baby, Little Baby, Briya, Soupaoniky, Ananya